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Le pouvoir des femmes : L’importance de leurs rôles en WorldSBK

Tuesday, 8 March 2022 08:34 GMT

Pour célébrer la Journée Internationale de la Femme, jetons un coup d’œil à certaines femmes qui jouent un rôle clé au sein du paddock du WorldSBK sur piste comme en dehors.

Dans ce qui était autrefois un Championnat du Monde presque entièrement dominé par les hommes et où presque toutes les femmes du paddock étaient des épouses ou des petites amies, les choses ont progressivement évolué en faveur d’un équilibre entre les deux sexes. Le développement des filières et l’arrivée des femmes à des postes stratégiques dans cette discipline sont deux points essentiels que les pouvoirs en place souhaitent soutenir.

En juin 2021, la FIM a par exemple, nommé Pippa Laverty comme nouveau membre de la Commission FIM Women In Motorcycling afin d’encourager et de soutenir davantage de femmes dans le milieu de la compétition. Véritable personnalité polyvalente, Pippa était autrefois femme d’affaires puis « Grid Girl » avant d’épouser Eugene Laverty (Bonovo Action BMW), aujourd’hui elle est la figure de proue des femmes au sein du WorldSBK.

Surprenant pour certains, mais Laverty ne considère pas que son rôle consiste à essayer de persuader les hommes de se laisser convaincre d’accepter l’arrivée de plus de femmes. « Nous n’en avons pas besoin. Il est clair, lorsque vous regardez dans les coulisses, qu’il y a déjà beaucoup de femmes à certains postes. Et le fait est que si vous leur demandez, c’est parce qu’elles sont passionnées. Mais d’autres, comme Silvia Diamanti, de l’équipe Aruba.it Racing – Ducati, travailler dans le domaine de l'informatique et n’avait aucune idée de l’existence de la discipline jusqu’à ce qu’elle commence à œuvrer pour Aruba.it (un énorme fournisseur d’accès Internet italien et partenaire de Ducati en WorldSBK) et qu’ils désirent qu’elle vienne aux courses pour organiser l’hospitality, la relation avec les partenaires, les pass et tout le reste. Maintenant elle a un vrai rôle. »

Laverty est d’accord pour dire que les femmes tiennent un rôle plus large et plus profond dans le paddock et qu’elles restent aussi plus longtemps. Et cela ne surprend personne. « C’est une réalité, déclare Pippa. C’est aussi une question de génération, parce que certaines personnes ont grandi en entendant probablement dire : les filles font ceci, les garçons font cela. Mais cela a changé au cours des dix ou quinze dernières années. Aujourd’hui, elles se disent : j’aime les sports mécanique, je suis designer, alors je vais faire la charte graphique d’une équipe. Ou bien, j’aime faire de la moto et je vais m’inscrire en Championnat d’Espagne. Je n’insisterai jamais assez sur le fait que le moment est venu. L’opinion des gens est en train de changer. »

Federica De Zottis, responsable de la communication du Team HRC, a passé la majeure partie de sa carrière en MotoGP™ et est arrivée à devenir l’une des press officers les plus reconnues et les plus respectées du milieu. « Je suis arrivée ici un peu par hasard, explique “Fede". J’étudiais à l’université pour devenir médecin. C’était ma troisième année et j’ai rencontré un type qui travaillait dans le MotoGP™. Il m’a amené à une course dans le paddock, et j’ai dit : “c’est ma vie, je veux travailler ici…” Ce type, Carlo, travaillait pour Aprilia à l’époque, et je vivais à 30 km de leur QG. Son patron était Carlo Pernat et je l’ai rencontré dans le paddock, et nous avons parlé. Un jour, je me suis rendu à son bureau et je lui ai dit : “J’aimerais faire ce travail, veux-tu m’engager ?” J’étais très jeune et gênée. Carlo m’a dit : “hmmm, je n’ai qu’une toute petite somme d’argent, est-ce que cela te suffit ?”. J’ai dit oui et j’ai quitté la maison pour aller travailler dans le milieu des courses. Comme j’avais fait des études, je savais plutôt bien écrire et j’ai commencé par être l’assistant de l’attaché de presse, à préparer des sandwichs, etc. Je suis resté six ans chez Aprilia, puis je suis allé travailler pour Max Biaggi, et quand il est passé en 500cc, il m’a demandé de le suivre et je suis allé travailler avec lui comme attachée de presse personnelle. J’ai travaillé pour Max, puis pour JTI pendant trois ans, puis Ducati et après cela, Honda. »

« Fede » n’est pas certaine de ce que l’on peut faire pour attirer plus de femmes dans ce qui est encore un univers très masculin. Elle pense que cela arrivera de toute façon, surtout maintenant que le titre de Champion du Monde a été empoché par une femme. « Je pense que cela suit son cours. Nous avons déjà une femme championne du monde, ce qui est incroyable. Je n’étais pas sûr de voir cela. Pour moi, c’était fantastique, vraiment. »

Cette femme citée par « Fede » n’est autre qu’Ana Carrasco, première femme sacrée dans un Championnat du Monde de vitesse (solo), c’était en WorldSSP300. Ce fut un événement historique en 2018 et cela continue d’inspirer les femmes qui souhaitent intégrer l’univers de la course moto. Carrasco, qui court en Moto3™ cette année, nous a confié la façon dont elle a remarqué que les choses ont changé tout au long de sa carrière : « Je pense que les attitudes ont un peu changées depuis ma première année en Championnat du Monde en Moto3™ jusqu’à maintenant, a déclaré Ana. Au début, c’était assez étrange pour les gens, les pilotes et les équipes de voir une fille courir au sein du Championnat du Monde. Mais maintenant, après quelques années ici, et aussi parce que nous faisons de bons résultats, je pense que tout le monde sait que je suis rapide, que je peux gagner quelques courses et pour eux, c’est devenu normal de me voir sur la plus haute marche du podium. »

Il y a beaucoup d’autres femmes qui font un travail incroyable dans le paddock, notamment Midori Moriwaki et Ophelie Ponsson, respectivement Team Manager du MIE Racing Honda Team et de GIL Motor Sport-Yamaha, tandis que Monica Lazzarotti est la directrice médicale de la FIM WorldSBK et joue un rôle extrêmement important pour les pilotes.

Heureusement, les femmes sont de plus en plus nombreuses à occuper des rôles essentiels dans le paddock du WorldSBK, que ce soit au niveau de la presse et de la communication, du marketing, de l’accueil, de la mécanique et de la technique, ou encore de l’organisation et à Dorna. C’est une tendance qui s’amplifie depuis longtemps et qui, espérons-le, se poursuivra.

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Article publié avec l’autorisation du programme officiel du WorldSBK.